Transformation digitale : lever les freins les plus courants

La transformation digitale n’est pas qu’une question de système d’information et de choix du logiciel. C’est une évolution constante des habitudes qui ne fait que s’accélérer avec des cas d’usages toujours plus nombreux. 

La digitalisation des processus et de la bureautique n’en sont que des exemples. C’est une véritable révolution dans la manière de communiquer et de partager l’information.

Sans l’adhésion des humains, cette révolution ne peut être qu’un échec. Or, il devient urgent de se transformer pour s’adapter au monde de demain.

Les freins de la transition digitale au sein des cabinets d’expertise comptable

Les freins au déploiement des nouveaux outils du digital peuvent être nombreux et doivent être levés au sein des cabinets.

De la peur de Cloud pour celui qui hésite à abandonner ses serveurs au rejet du moindre risque, plusieurs attitudes peuvent expliquer l’échec de l’implémentation des dernières solutions technologiques. C’est toute la différence entre l’entreprise centenaire et l’entreprise moderne, même sans aller jusqu’à parler des startups.

En effet, l’entreprise ancienne a peur des changements. Elle limite les initiatives de ses collaborateurs pour éviter tout risque d’erreur.

Au contraire, l’entreprise moderne mesure le risque et l’accepte dans certaines limites. Elle donne alors plus de liberté à ses collaborateurs. Ils peuvent donc exprimer leur créativité, acquérir de nouvelles compétences et les partager avec leur entreprise etc. L’erreur n’est qu’un apprentissage pour améliorer sans cesse l’efficacité globale.

La première étape d’une transformation digitale réussie consiste à identifier les enjeux et motivations de chacun.

« Selon les enjeux ou les éléments qui motivent les personnes concernées, la réaction au changement ne sera pas du tout la même » explique Florent Dujardin, directeur général de Receipt Bank France. Il est donc très important de « comprendre ces enjeux pour lever la résistance au changement ».

Car avant de devenir un accélérateur, toutes les innovations sont un frein. En effet, il faut investir du temps pour apprendre à maîtriser les nouveaux outils.

Lever les freins chez les collaborateurs…

Pour lever les freins au changement et à la transition digitale, il faudra parfois « secouer la ruche » sans jamais porter de jugement

« Les experts-comptables peuvent souhaiter développer leur cabinet avec plus de clients ou plus de services ou travailler moins » témoigne Florent Dujardin qui les accompagne depuis plusieurs années. Ainsi, les points positifs à mettre en avant pour les convaincre sont la différenciation de l’offre, les données en temps réel ou encore le télétravail et la suppression des tâches chronophages.

Les motivations des collaborateurs sont surtout liées au salaire, au développement des compétences, à l’équilibre vie privée/vie professionnelle, aux habitudes et à la reconnaissance par les pairs.

Les freins seront levés en remplaçant les heures supplémentaires perdues par des primes en fonction des gains de productivité par exemple. La diversification des compétences, la modernisation du cabinet et l’employabilité, le fait d’être vu comme un innovateur sont autant d’arguments qui permettent de les rassurer, parfois de casser les préjugés.

Certains pensent qu’ils sont trop expérimentés pour évoluer, qu’il n’y aura plus de relations humaines ou qu’ils vont devoir travailler plus. Ici, il suffit de se rappeler que les outils digitaux d’entreprise n’ont rien à voir avec les réseaux sociaux publics. Ils supportent les processus métiers, bien mieux maîtrisés par les collaborateurs les plus expérimentés. 

… Et convaincre les clients

Du côté des clients, la compréhension des enjeux facilite la communication. Pourquoi font-ils appel au cabinet ? La réponse à cette question détermine ainsi les arguments à avancer pour les convaincre.

« Au client qui ne vient que pour la conformité et les déclarations fiscales, il faudra expliquer pourquoi les honoraires changent ou non » précise Geoffrey Nozerand, responsable du succès client chez Receipt Bank. « À celui qui cible le côté relationnel, il faudra expliquer que le cabinet aura encore plus de temps à lui consacrer, sans perdre de temps en relances inutiles ».

L’objectif est alors de poser les bonnes questions. Lancer la discussion sur de bonnes bases peut aider à convaincre tous ceux qui pourraient adhérer au changement avec quelques incitations positives pour eux.
La transition digitale permet d’améliorer le bien être des experts-comptables, des collaborateurs et des clients en simplifiant grandement leur quotidien.

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