L’interview Dext’pert avec Francine Quéteuil du cabinet Cipiri

L’interview Dext’pert avec Francine Quéteuil du cabinet Cipiri

Lancer son propre cabinet d’expertise comptable est un défi qui ne doit pas être sous-estimé. Les entrepreneurs qui se lancent dans cette aventure doivent faire face à de nombreuses difficultés, telles que la recherche de clients, la gestion de la charge de travail et la mise en place d’une infrastructure technologique efficace. Dans cette nouvelle interview Dext’pert, Francine Quéteuil nous raconte son expérience dans la création et la vie de son cabinet d’expertise comptable, Cipiri.

Bonjour Francine, pouvez-vous nous présenter votre parcours et le cabinet Cipiri ? 

Bien sûr ! Je m’appelle Francine Quéteuil et je suis une experte-comptable avec près de 30 ans d’expérience dans différents cabinets français. Au fil des années, j’ai acquis une expérience solide dans la gestion de la comptabilité pour différents types de clients et ma passion pour l’entrepreneuriat s’est naturellement développée. Cette passion mêlée à l’enchaînement de différents évènements et à la complexité du recrutement dans la profession m’a poussée à devenir indépendante en créant mon propre cabinet.

Voilà maintenant 4 ans que mon cabinet, Cipiri, est à l’œuvre. Je me suis spécialisée dans l’accompagnement des petites et moyennes entreprises. Je propose évidemment les classiques services de tenue de comptabilité, de déclarations fiscales, mais la réelle valeur de mon cabinet réside dans les services d’accompagnement que je peux délivrer aux entrepreneurs.

Mon objectif est d’offrir des services personnalisés et adaptés aux besoins de chaque client.

Pourquoi avoir fait le choix de gérer votre cabinet seule ? 

Je pense que gérer un cabinet comptable seule a ses avantages. Tout d’abord, je peux travailler à mon propre rythme et prendre des décisions rapidement sans avoir à consulter une équipe. Je peux également choisir les clients avec lesquels je souhaite travailler et m’assurer que les valeurs de mon entreprise correspondent à celles de mes clients.

Quand cela pouvait paraître compliqué par le passé, la technologie disponible aujourd’hui pour la profession comptable rend la gestion d’un cabinet en solo beaucoup plus gérable. De nouvelles possibilités s’offrent et c’est à chacun d’entre nous de les saisir.  

Aujourd’hui vous accompagnez seule près de 60 clients. Quel est votre secret ? 

Gérer 60 dossiers clients seule est un véritable défi, mais la combinaison de mon expérience et des bons outils digitaux m’a permis d’améliorer continuellement mes processus. Je suis aujourd’hui capable de m’assurer que chaque client reçoit l’attention qu’il mérite

J’ai tout de suite adhéré à Dext pour une raison principale : la simplicité d’utilisation. En une journée j’avais déjà tout compris et je commençais à utiliser la solution. J’ai peu à peu introduit ce nouvel outil à mes clients, qui a fait l’unanimité. Quand avant je perdais un temps monstre à recevoir les clients au cabinet, récupérer leurs documents, faire la conversation, puis enfin saisir et vérifier que rien ne manque ; Dext me permet aujourd’hui d’automatiser toutes ces tâches. Les échanges que j’entretiens avec mes clients sont désormais bien plus constructifs, nécessitent mon expertise,  et sont tournés autour de l’accompagnement et non plus autour des pièces manquantes.

Enfin, je travaille principalement avec MEG de RCA et ACD, deux solutions avec lesquelles Dext s’intègre par API – le gain de temps est donc maximal.

Quels impacts ont eu les outils digitaux sur votre cabinet ? 

C’est simple, sans Dext et les autres outils que j’utilise quotidiennement, il serait impossible de gérer le cabinet toute seule. Il est important pour la profession d’ouvrir les yeux sur la pile technologique disponible aujourd’hui et les possibilités qu’elle présente pour les chefs d’entreprise, ainsi que pour les cabinets. 

Bien équipé, un entrepreneur peut tout à fait faire sa tenue comptable de façon autonome, il n’a presque plus besoin d’un expert-comptable pour ça – et ce n’est pas grave ! Au contraire, c’est une véritable opportunité pour la profession de démontrer notre valeur auprès des entreprises. Nous sommes les médecins généralistes des entreprises. Pourquoi passer du temps sur des tâches manuelles que pourrait faire un outil digital ? Tout ce qui n’est pas intéressant pour moi et qui peut être géré par la technologie, je le délègue. Ce qui me permet de me concentrer sur des missions de conseil et, progressivement, la tenue prend de moins en moins de place dans mon chiffre d’affaires au bénéfice des missions d’accompagnement. 

Comment anticipez-vous l’arrivée de la facture électronique ? 

Je suis très optimiste. Une des plus grosses pertes de temps dans la comptabilité est la récolte des documents de nos clients. Pour moi, la facture électronique apporte une réponse à ce problème (bien que toutes les transactions ne soient pas concernées). Attention cependant à être conscient au principal frein de la réforme : le facteur humain. 

La migration vers un cabinet digitalisé est clé, mais cela prend du temps, surtout si les équipes du cabinet y sont réfractaires. Il est primordial en 2023 de lâcher le papier et de passer au digital. Une fois ce premier pas franchi, vous aurez le temps de changer vos process, de proposer de nouvelles missions, de former les collaborateurs, etc.
L’échéance de la facture électronique est incontournable, elle marquera un tournant dans la profession, mais pour moi, elle n’est qu’un accélérateur des avancées technologiques transformant notre profession depuis des années.
Prendre le virage du digital, ou non ? Là n’est plus la question. Nous devons laisser la technologie prendre le relais sur les tâches automatisables pour nous concentrer à proposer des missions qui répondent aux besoins des entreprises. 

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