Vous utilisez votre véhicule personnel pour vos déplacements professionnels ou pour vous rendre sur votre lieu de travail ? Lors de votre prochaine déclaration de revenus, vous pouvez choisir la déduction des frais réels. Pour cela, vous avez la possibilité d’appliquer le barème spécifique des frais de carburant, mis à disposition par l’administration fiscale. Alors, comment déclarer ses frais kilométriques ? Suivez le guide !
Lorsque vous déclarez vos revenus salariaux, l’administration applique automatiquement une déduction forfaitaire de 10 % pour couvrir vos dépenses professionnelles courantes : repas, déplacements, matériel, formations, location de locaux, etc. Cet abattement est calculé sans que vous ayez besoin de fournir de justificatifs.
Cependant, si vos dépenses réelles liées à votre activité dépassent ce seuil de 10 %, vous avez tout intérêt à opter pour la déduction des frais réels. Cette solution peut se révéler bien plus avantageuse fiscalement, à condition de pouvoir documenter chaque dépense.
Par exemple, si vous utilisez votre véhicule personnel pour aller travailler, les frais de carburant, d’entretien ou d’équipement peuvent vite représenter un budget conséquent. Dans ce cas, il est recommandé de consulter le barème kilométrique officiel publié sur impots.gouv.fr.
Tout dépend du montant réel de vos dépenses professionnelles :
Bon à savoir : Ce dispositif ne s’adresse pas uniquement aux salariés : les professions libérales relevant du régime des BNC peuvent, elles aussi, déduire leurs frais de déplacement selon ce barème dans le cadre de leur déclaration contrôlée.
Lorsque vous utilisez votre véhicule personnel pour vous rendre au travail, les frais engagés sont déductibles de vos revenus, mais dans certaines limites selon la distance entre votre domicile et votre lieu d’activité.
Pour déclarer ses frais kilométriques, trois cas de figure peuvent se présenter :
Quel que soit le nombre de kilomètres parcourus, vous ne pouvez déduire qu’un aller-retour par jour ouvré. Des exceptions sont toutefois possibles si vous justifiez d’un état de santé particulier, de la nécessité de rentrer chez vous (pour accompagner une personne dépendante par exemple) ou encore d’horaires de travail incompatibles avec les transports en commun.
Il n’est pas demandé de fournir de justificatifs pour déclarer ses frais kilométriques, mais vous devez être en mesure de prouver les trajets effectués en cas de contrôle (tickets de péage, factures de carburant, planning, etc.). Pensez donc à conserver vos documents pendant au moins 3 ans !
Le barème des frais kilométriques (parfois appelé barème BIC carburant) est actualisé chaque année. Il indique un coût au kilomètre basé uniquement sur la consommation de carburant (essence, gazole ou GPL), pour les trajets effectués en 2024 et à déclarer en 2025. Il représente une alternative au barème kilométrique classique, qui inclut davantage de dépenses.
Ce dispositif s’adresse à plusieurs catégories de contribuables :
Bon à savoir : Ce barème ne s’applique que pour les véhicules à usage mixte (professionnel ET personnel). Les véhicules strictement utilitaires ne sont pas concernés.
Il faut noter que seuls les coûts de carburant sont intégrés dans ce calcul. Tous les autres frais liés à l’usage du véhicule (assurance, entretien, réparations) doivent être justifiés séparément si vous souhaitez les inclure dans votre déduction.
Par ailleurs, pour déclarer ses frais kilométriques, il est obligatoire de conserver les justificatifs (relevés kilométriques, agendas, missions, etc.) attestant des trajets professionnels effectués, même s’ils ne doivent pas être transmis avec la déclaration. L’administration peut ainsi les réclamer pendant un délai de 3 ans.
Oui, c’est possible, mais sous conditions ! Si vous choisissez d’appliquer le barème kilométrique pour déclarer vos frais de déplacement, celui-ci couvre déjà un certain nombre de dépenses (carburant, entretien, assurance, dépréciation du véhicule, etc.).
En revanche, certains frais restent cumulables avec ce barème pour déclarer ses frais kilométriques, s’ils sont directement liés à vos trajets professionnels :
Voici le barème pour déclarer ses frais kilométriques en véhicule thermique, à hydrogène ou hybride :
Puissance administrative (en CV) |
Distance (d) jusqu'à 5 000 km |
Distance (d) de 5 001 km à 20 000 km |
Distance (d) au-delà de 20 000 km |
3 CV et moins |
d x 0,529 |
(d x 0,316) + 1 065 |
d x 0,370 |
4 CV |
d x 0,606 |
(d x 0,340) + 1 330 |
d x 0,407 |
5 CV |
d x 0,636 |
(d x 0,357) + 1 395 |
d x 0,427 |
6 CV |
d x 0,665 |
(d x 0,374) + 1 457 |
d x 0,447 |
7 CV et plus |
d x 0,697 |
(d x 0,394) + 1 515 |
d x 0,470 |
Voici le barème pour déclarer ses frais kilométriques en véhicule électrique :
Puissance administrative (en CV) |
Distance (d) jusqu'à 5 000 km |
Distance (d) de 5 001 km à 20 000 km |
Distance (d) au-delà de 20 000 km |
3 CV et moins |
d × 0,635 |
(d × 0,379) + 1278 |
d × 0,444 |
4 CV |
d × 0,727 |
(d × 0,408) + 1596 |
d × 0,488 |
5 CV |
d × 0,763 |
(d × 0,428) + 1674 |
d × 0,512 |
6 CV |
d × 0,798 |
(d × 0,449) + 1748 |
d × 0,536 |
7 CV et plus |
d × 0,836 |
(d × 0,473) + 1818 |
d × 0,564 |
Voici le barème pour déclarer ses frais kilométriques en moto et scooter :
Puissance administrative (en CV) |
Distance (d) jusqu'à 3 000 km |
Distance (d) de 3 001 km à 6 000 km |
Distance (d) au-delà de 6 000 km |
|
| Véhicules thermiques | 1 ou 2 CV |
d x 0,395 |
(d x 0,099) + 891 |
d x 0,248 |
3, 4 ou 5 CV |
d x 0,468 |
(d x 0,082) + 1 158 |
d x 0,275 |
|
Plus de 5 CV |
d x 0,606 |
(d x 0,079) + 1 583 |
d x 0,343 |
Véhicules 100 % électriques |
1 ou 2 CV |
d × 0,474 |
(d × 0,119) + 1069 |
d × 0,298 |
|
3, 4 ou 5 CV |
d × 0,562 |
(d × 0,098) + 1390 |
d × 0,330 |
|
Plus de 5 CV |
d × 0,727 |
(d × 0,095) + 1900 |
d × 0,412 |
Voici le barème pour déclarer ses frais kilométriques en cyclomoteur :
Puissance administrative (en CV) |
Distance (d) jusqu'à 3 000 km |
Distance (d) de 3 001km à 6 000 km |
Au-delà de 6 000 km |
|
Cyclomoteurs thermiques |
50cc et moins |
d x 0,315 |
(d x 0,079) + 711 |
d x 0,198 |
Cyclomoteurs 100 % électriques |
50cc et moins |
d × 0,378 |
(d × 0,095) + 853 |
d × 0,238 |
Le mode de motorisation de votre voiture a un impact direct sur le calcul des indemnités kilométriques. Si vous utilisez un véhicule électrique, vous bénéficiez d’un avantage fiscal non négligeable : une majoration de 20 % est appliquée au barème, comme c’est également le cas pour les véhicules hybrides, à hydrogène ou à motorisation thermique.
En 2023, une majoration supplémentaire de 10 % avait même été accordée dans le but initial de compenser la hausse des prix du carburant. Cette mesure (bien qu’orientée à l’origine vers les motorisations classiques) s’applique également aux voitures 100 % électriques afin de rendre leur usage encore plus attractif d’un point de vue fiscal.
Oui, à condition d’opter pour le régime des frais réels, vous pouvez tout à fait déduire vos dépenses de transport en commun ou de covoiturage engagées pour vos trajets domicile-travail. Cela comprend par exemple :
Bon à savoir : Par contre, vous ne pouvez pas déduire les frais déjà pris en charge par votre employeur (partiellement ou en totalité) ou les trajets non justifiés comme professionnels.
Si vous n’utilisez pas votre propre véhicule pour vos trajets professionnels, les règles de déduction changent pour déclarer ses frais kilométriques :
Si vous choisissez la déduction des frais réels, il vous suffit de renseigner le montant total de vos dépenses professionnelles dans la case prévue à cet effet lors de votre déclaration de revenus en ligne.
Voici les étapes à suivre pour déclarer ses frais kilométriques :
Les micro-entrepreneurs ne peuvent pas utiliser le barème kilométrique pour déduire leurs frais de transport, car ils relèvent du régime micro-fiscal avec un abattement forfaitaire déjà intégré dans leur imposition (71 %, 50 % ou 34 % selon l’activité). Ce régime ne permet aucune déduction de frais réels, y compris les frais de déplacement.
Si vous êtes auto-entrepreneur et souhaitez déclarer vos frais kilométriques (et d’autres charges), vous devez passer au régime réel (régime BIC ou BNC selon votre activité). Ce changement permet alors :
Vous l’avez vu, déclarer ses frais kilométriques peut vite devenir technique : entre les barèmes, les justificatifs à conserver et les calculs à réaliser, mieux vaut être bien accompagné… Et si vous automatisiez tout ça avec Dext ?
Dext centralise vos justificatifs, catégorise automatiquement vos frais professionnels (y compris les déplacements) et les transmet directement à votre expert-comptable. Fini les papiers perdus, les calculs manuels ou les oublis dans la déclaration : vous gagnez en fiabilité, en confort et en sérénité fiscale.
Parlez-en à votre comptable : « Vous utilisez Dext ? » Et s’il ne connaît pas encore la solution, c’est le moment de lui en parler. Dext, c’est le réflexe malin pour mieux piloter ses frais professionnels !