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Comment choisir sa plateforme agréée dans un cabinet ?
Publié le: 04.11.2025

Comment choisir sa plateforme agréée dans un cabinet ?

Comment choisir sa plateforme agréée dans un cabinet ?

À fin septembre, le compte à rebours de la facturation électronique est lancé et choisir sa plateforme agréée fait partie des priorités des prochains mois. C’est le thème retenu par Dext pour sa 3e émission L’Essentiel des Tendances Comptables et qui s’est tenue le 30 de ce mois. Nous vous proposons de découvrir ici les thématiques traitées par Simon Bazart-Maître, chef de groupe chez Fiduest à Strasbourg, et Geoffrey Nozerand, chef de projet facture électronique chez Dext. Ces échanges menés par Julien Catanese ont aussi conduit à recenser des actions concrètes à mettre en place dans votre cabinet.

Illustration du Replay de l'Emission Dext "L'Essentiel des Tendances Comptables"

Choisir sa plateforme agréée : les dangers d’une position trop attentiste face à la réforme

Les mois passent et le niveau d’avancement des cabinets interroge. Pourtant, rester inactif sans agir, en attendant l'immatriculation de la centaine de plateformes agréées (PA), voire bien plus, constituerait une erreur.

Des cabinets d’expertise comptable parfois encore dans le flou face au e-reporting

Le 80e Congrès de l’OEC à Lyon ainsi que le ComptaTour spécial facture électronique en juin 2025 ont mis en évidence un besoin de clarifier e-invoicing et e-reporting dans les cabinets, selon Geoffrey Nozerand. Le concept d'e-reporting reste plus flou. Certains cas d’usage sont encore en cours d’étude au niveau de l’AFNOR et de l'administration fiscale. Cela ne doit pas geler l’analyse et l’avancement. Se concentrer d‘abord sur les cas de flux les plus simples en matière d’e-reporting constitue une bonne idée.

Des éditeurs de plateformes PA ou PDP qui doivent aussi s’adapter en permanence

Les incertitudes ressenties par les cabinets, du fait d’une réforme fiscale qui évolue régulièrement, existent aussi chez les plateformes agréées. Ainsi, chez Dext, comme le dit Geoffrey Nozerand :

« nous apprenons les règles du jeu au fur et à mesure, ce qui nous oblige à être très flexibles ».

Il ajoute qu’attendre indéfiniment sans adopter une plateforme agréée représente un risque réel.

« choisir c’est renoncer, mais ne pas choisir, c’est aussi renoncer ».

Pourquoi éviter absolument l'attentisme en matière de réforme de la facture électronique en France ?

Simon Bazart-Maître témoigne de la situation dans son propre cabinet. Même si la prudence s’impose, l’écoute active et la veille concernant les éditeurs et acteurs sont nécessaires. Le cabinet analyse les fonctionnalités et l’ergonomie des futures plateformes et développe les échanges avec ses pairs.

Pendant ce temps, les autres acteurs, et notamment les banques, se montrent très actifs en communication auprès des dirigeants d’entreprise. L’anticipation doit aider les cabinets à garder la maîtrise de leurs outils au lieu de subir. Car la pire situation serait de se retrouver face à de multiples PDP différentes, choisies par une quantité significative de clients du cabinet.

Action concrète pour embarquer les clients dans le projet : établir ses propres factures dans Dext

Simon Bazart-Maître souligne que son cabinet incite tous les clients qui n’ont pas de logiciel de facturation à utiliser la plateforme Dext pour émettre leurs factures.

 « C’est une manière de leur mettre un premier pied à l’étrier. En outre, il suffit qu’un collaborateur du client lui explique comment procéder sur le smartphone, puis il se lance. »

Pourquoi avancer dans le processus de la réforme de la facturation électronique sans tout savoir ?

L’idée partagée par les deux intervenants lors de l’émission consiste à chercher à réduire l’incertitude qui existe et qui va durer. L’immobilisme serait la plus mauvaise attitude. Même si les clients ont des objections classiques, face à la réforme de la facture électronique. Ainsi, un sondage réalisé par Dext sur les principales objections des entreprises donne le résultat suivant :

  • 53 % se demandent si la facturation électronique est obligatoire, vu leur faible volume de factures ;
  • 41 % pensent que c’est trop complexe à mettre en place ;
  • 6 % seulement disent préférer le format papier au format dématérialisé.

L’absence de communication interne comme externe : une stratégie très risquée

Chez Dext comme chez Fiduest, la mise en place de la communication interne a pour objectif de rassurer les collaborateurs. En cabinet, les équipes s’interrogent sur leurs nouvelles missions, du fait de la réforme, même si elles en connaissent les contours.

Du côté entreprises, communiquer devient urgent. Le but consiste à leur faire comprendre que :

  • leur cabinet s’occupe du dossier facture électronique et plateforme agréée ;
  • même si le choix de PA n’est pas finalisé, le cabinet se rapprochera des clients à une date donnée pour les informer des décisions et actions.

Ce type de message expliqué par Simon Bazart-Maître permet aux dirigeants d’entreprises de répondre aux sollicitations d’acteurs extérieurs : « j’ai vu avec mon expert-comptable et c’est lui qui va voir ».

Décorréler la signature des mandats clients du choix de la plateforme agréée

Rappelons que la réglementation autorise les experts-comptables à choisir la plateforme agréée de leurs clients à leur place. Mais, ceci exige de se faire mandater spécialement pour cette opération.

Durant l’émission, Geoffrey Nozerand explique le processus déployé par Dext pour aider ses clients à piloter cette nouvelle tâche administrative. Il permet de gérer les mandats clients et préparer le document d’accord formel.

Cette préparation du mandat PDP peut débuter sans avoir choisi de PA. Il est même recommandé de dissocier la signature de ces mandats par les clients de toute décision du cabinet en matière de plateforme agréée.

Action pratique pour éviter de subir de mauvais choix clients

Aussi, faire signer les mandats aux clients afin d’obtenir le droit de décider à leur place peut s’effectuer sans attendre. Le cabinet rassure son client sur le fait qu’il s’occupe du dossier pour lui. Simon Bazart-Maître souligne :

« anticiper sur la signature du mandat permet d’éviter ce risque de morcellement avec des outils qu’on n’a pas choisis dans notre portefeuille ».

Selon le sondage réalisé pendant l’émission, seuls 14 % des participants ont fait signer ces mandats aux clients. Pendant ce temps, les agences bancaires qui disposent de PDP sont actives en communication auprès des entrepreneurs.

Choix de sa plateforme de dématérialisation agréée : les conseils pratiques

Les échanges lors de l’émission ont consisté à identifier les axes d’analyse importants pour choisir sa plateforme de facture électronique.

L’avis d’un éditeur de plateforme agréée

Geoffrey Nozerand donne deux axes de réflexion. Le cabinet comptable satisfait de ses logiciels actuels doit privilégier ces outils. Il doit bien sûr vérifier qu’ils proposent une plateforme agréée satisfaisante en matière de conformité.

Quant à un cabinet peu satisfait, c’est le moment de rechercher une autre solution. C’est essentiel de prioriser un outil ergonomique pour les clients. En effet, cette plateforme agréée deviendra un point d’accès majeur pour eux. Ils vont y émettre leurs factures, exploiter l'archivage des documents, valider les factures d’achat, suivre les statuts régulièrement, etc. En outre, cette analyse doit aussi se concentrer sur l’importance des flux e-reporting, face aux exigences de la DGFIP au regard de la TVA. Elle doit également étudier attentivement les modalités de gestion des statuts proposées par la PA.

L’avis d’un chef de groupe en cabinet d’expertise comptable

Pour Simon Bazart-Maître, au-delà de l’obligatoire compatibilité et interopérabilité avec l’équipement en place, les cabinets doivent étudier :

  • L’efficacité de l’outil sur le plan de l’ergonomie, tant pour les clients que pour les collaborateurs.
  • La constance de l’éditeur de la plateforme agréée au niveau des tarifs proposés (connaître le coût des prestations standards comme optionnelles à l’avance).

Quels types de services supplémentaires au socle minimal examiner pour choisir sa plateforme agréée ?

S’est ensuivie une discussion autour du choix d’une plateforme agréée tout intégrée ou pas. Vous la découvrirez en écoutant le replay. Il ressort aussi de ces échanges une liste de fonctionnalités optionnelles phares. La palette de prestations dépend également des profils clients. Sur ce point, référez-vous à la segmentation de votre portefeuille client afin d’identifier les services majeurs à proposer, selon la loi de Pareto.

Voici ce que tout cabinet peut envisager, au-delà du strict niveau réglementaire :

  • un module de paiement fournisseurs, directement dans la PA, comme celui en cours de développement chez Dext ;
  • de l’intelligence artificielle dans la GED, pour explorer et interroger la base de données que constituent toutes les pièces électroniques stockées ;
  • l’affacturage ;
  • la transmission de recommandés numériques ;
  • la gestion des relances clients.

Dext, un partenaire historique des experts-comptables et des clients pour une PA vraiment collaborative

Prochainement immatriculée définitivement, la plateforme agréée Dext dispose d’une longueur d’avance sur l’apport de solutions ergonomiques aux entreprises. L’outil est nativement créé ainsi : savoir gérer les cas les plus complexes, tout en donnant l’accès aux clients du cabinet, comme le fait Dext depuis toujours. Pour approfondir votre réflexion sur le choix de votre PA et bénéficier d'actions pratiques supplémentaires, visionnez le replay de l’émission.