Vous vous demandez pourquoi relier ces deux termes ? Le métier de data analyst en finance et la notion de période fiscale que vivent les cabinets d’expertise comptable ? Ce sont deux sujets d’actualité, en ces temps de dématérialisation et d’exploitation maximisée de la data. Mais, surtout, ce type d’expert financier peut s’appuyer judicieusement sur les travaux réalisés pendant la période fiscale. C’est une excellente manière de mieux remplir les nouvelles missions et d’accompagner encore plus loin la direction de chaque entreprise dans le pilotage économique et opérationnel.
Avec la transformation digitale de l’entreprise, les cabinets d’expertise comptable se situent au cœur de la dématérialisation des flux. Cette évolution technologique qui révolutionne en profondeur les pratiques apporte aussi des opportunités pour enfin exploiter la data, cet or noir, à portée de main. Cette conduite du changement voit également l’émergence de nouveaux métiers autour des données.
Plusieurs professions apparaissent, notamment en matière de formation ou de recrutement, chacune avec sa définition ou sa fiche métier, souvent très “data centric”.
Il s’assure d’apporter de l’information fiable, soit de la data structurée, intègre et sécurisée, et de façon fluide. La dématérialisation des flux et l’automatisation des processus exigent en effet d’organiser la surveillance du bon fonctionnement de toute la chaîne. Ainsi le data controller intervient comme un rouage essentiel et agit pour plusieurs clients : les collaborateurs comptables, les data analysts ainsi que les entreprises. C’est toute l’organisation qui est impactée :
Certains postes comme le data analyst ou le data scientist se destinent à exploiter parfois des quantités d’informations massives comme le big data. Ces deux spécialistes collectent, explorent, croisent et recoupent diverses sources de données afin d‘en extraire l’information pertinente et utile pour des prises de décision et des actions stratégiques. Tous ces processus et méthodes appartiennent à la data science.
Les fiches métiers actuellement en ligne en France pour un data analyst en cabinet comptable, mettent en avant par exemple des tâches comme :
Le data analyst en finance apporte donc de nouvelles compétences informatiques, mathématiques et statistiques au cabinet. Il maîtrise les outils de business intelligence (BI). Ajoutons dans certains cas, pour les structures qui choisissent la spécialisation, ses connaissances d’un secteur d’activité particulier. En général, ce type d’analyste senior dispose déjà d’une expérience dans ce domaine.
Dans tous les cas, le data analyst ne peut agir seul. Il a besoin de se coordonner parfaitement avec le data controller. Les cabinets qui ont la taille suffisante pour séparer les tâches de ces deux spécialistes le font. Parfois, c’est le même collaborateur qui porte les deux casquettes, celle de la gestion des données et celle de leur exploitation en mode analyse.
Quelle que soit la direction choisie (data analyst et data controller ou les deux en la même personne), les missions clients doivent reposer sur une information fiable et disponible. Comme nous le verrons, c’est aussi à ce stade que la période fiscale peut faciliter et améliorer les processus.
Accompagner les clients mieux et plus loin dans la gestion de leur entreprise grâce à la digitalisation, voilà l’objectif de cet analyste financier. Pour autant, la collaboration des dirigeants ou des autres interlocuteurs dans la société s’impose. En effet, l'exploitation des données suppose un traitement rapide, au fil de l’eau. Aussi, l’entreprise doit envoyer systématiquement les justificatifs de façon dématérialisée et sans attendre.
Plus le data analyst comprend l’entreprise cliente, son activité, son organisation, etc., plus il accroît sa proximité avec les dirigeants. Plus ses interventions gagnent en pertinence. Peu à peu, il occupe la place de business partner. Il acquiert la capacité à proposer des solutions ou des axes d’amélioration, de façon proactive.
Chaque année, il connaît davantage chaque société cliente. Il appréhende mieux les risques encourus et les phases de développement. Cette forte imbrication dans les préoccupations et les besoins des clients facilite l’identification des problèmes. Elle conduit à une proposition de plus de prestations complémentaires et cousues main.
Ce professionnel de l’analyse de la data bénéficie aussi des actions menées par l’équipe du cabinet qui intervient sur le dossier client pendant la période fiscale. En France, les obligations fiscales pour les clôtures au 31 décembre ainsi que pour l’imposition sur le revenu intensifient le travail en début d’année.
C’est souvent le moment de l’année où l’expert-comptable cherche comment sauver sa période fiscale. Ainsi, le recours aux outils de dématérialisation et d'automatisation de la comptabilité viennent faciliter la tâche des équipes dans ces périodes cruciales pour la finance. En effet, ces outils font gagner un temps précieux et aident à raccourcir le délai nécessaire pour clôturer les comptes. C’est aussi une opportunité d’améliorer les travaux de révision des collaborateurs.
C’est un moment de l’année où les métiers comme le data controller et le référent digital incitent chaque entreprise cliente à franchir le pas technologique. Ainsi, ces professionnels exploitent au maximum les données grâce aux techniques de l’interopérabilité en comptabilité. En ce sens, cette période de détermination des résultats fiscaux contribue à augmenter la quantité de data dématérialisée qui arrivera tout au long de l’année suivante. Le data analyst finance en bénéficiera assurément.
En outre, lors des travaux de clôture, le cabinet passe en revue de façon systématique tous les dossiers de bilan. Quel que soit le responsable d’équipe ou de bureau, la formalisation du dossier de révision se dématérialise. Les collaborateurs peuvent annoter les comptes en ligne. Ils tracent aisément les justificatifs, car tous les documents sont accessibles en quelques clics.
Ce sont autant d’informations disponibles pour les analystes qui prennent le relais, tant pour préparer la réunion bilan que pour l’exercice qui suit. Ainsi, la période fiscale contribue à mieux faire comprendre le bilan comptable et à accroître les connaissances et la formation des entrepreneurs. C’est un point essentiel pour la pédagogie sur les chiffres de chaque entreprise.
L’analyse de la data ne démarre pas après la période fiscale. Elle s’appuie aussi sur les constats et défaillances réalisés lors de l’établissement des comptes annuels. Tous les métiers de l’analyse et de la gestion des données collaborent de façon rapprochée avec l’ensemble des équipes chargées des dossiers. Sur le plan du management, les techniques de l’automatisation comptable et d’exploitation de la data contribuent à accroître la cohésion et les compétences du groupe, quel que soit le poste occupé. Ce sont autant de facteurs pour le développement et la création de nouvelles missions clients.