Bien que le travail collaboratif soit aujourd’hui considéré comme un véritable pré requis, sa mise en place relève encore du défi pour la plupart des cabinets d’expertise comptable. Avoir les bons outils numériques ne suffit pas et il reste primordial de savoir convaincre les collaborateurs afin de réellement les engager dans l’aventure de la transition digitale.
Le nouveau métier de référent digital
Pour convaincre les collaborateurs les plus réticents, certains cabinets d’expertise comptable font appel à des profils aux compétences particulières. Ces personnes peuvent se trouver parmi les collaborateurs du cabinet ou en externe.
Le rôle de référent digital, nouveau métier qui prend chaque jour plus d’importance, apparaît ainsi comme stratégique pour toute entreprise souhaitant réussir sa transformation numérique. Des formations dédiées à cet emploi apparaissent d’ailleurs chaque année à travers le pays.
Côté profil, le référent digital (ou référent numérique) peut être un expert-comptable ou un collaborateur qui aura le soutien de sa Direction. Dans l’idéal, ce chef d’orchestre de la transition digitale aidera à composer une équipe de collaborateurs moteurs de cette transformation, afin de débloquer les freins et faire évoluer le cabinet.
L’implémentation d’outils digitaux peut notamment aider les experts-comptables à obtenir une première expérience réussie et confirmer la fiabilité et l’efficacité du référent digital nommé au sein du cabinet.
Le référent digital, locomotive de la transition digitale
Le rôle de ce nouveau métier consiste à accompagner le déploiement des nouveaux outils numériques au sein du cabinet d’expertise comptable. Ce qui nécessite à la fois de l’expérience et une bonne connaissance sur l’organisation du cabinet au sein duquel le référent travaille.
En aidant les collaborateurs à se familiariser avec les outils en cours de mise en place (formation aux logiciels informatiques, solutions web etc.), le référent digital permet de lever certains freins liés au changement.
Si l’approche pédagogique et la formation ne suffisent pas pour aider certains collaborateurs à changer d’avis, le reverse mentoring (ou coaching digital) peut également être employé.
Le référent numérique pourra ainsi formaliser et diffuser les bonnes pratiques qu’il aura mises en place au sein du cabinet ou récoltées auprès d’autres collaborateurs, eux-mêmes moteurs de la transformation.
La mise en place d’un référent digital s’accompagne souvent de la création d’une communauté que l’on pourrait qualifier de champions. Ces derniers deviendront les ambassadeurs des nouvelles technologies numériques auprès des autres collaborateurs (avec l’appui de leur Direction).
Ensemble, ils pourront aussi créer des cas d’usages pour le cabinet et l’ensemble de ses collaborateurs, permettant de :
- gagner en efficacité et en productivité au quotidien ;
- ou de proposer de nouvelles activités, en adéquation avec la stratégie du cabinet.
Tout comme le référent digital devra être soutenu par l’expert-comptable ou sa hiérarchie, cette communauté gagnera à avoir un nom et une véritable visibilité au sein du cabinet pour se donner les moyens d’accomplir sa mission.
Ainsi, le référent numérique est un évangéliste ayant pour objectif d’inspirer et de donner envie aux collaborateurs les moins convaincus au sein du cabinet. Il les aide alors à changer d’avis pour embrasser la transition digitale et réinventer leur quotidien pour leur plus grand profit.→ L’objectif est de faire évoluer le cabinet d’expertise comptable et ses missions pour lui permettre de profiter de tous les apports des technologies numériques en constante évolution.
Le choix du référent digital : profil et soft skills
Les cabinets d’expertise comptable doivent choisir avec soin leur futur référent digital. Ce dernier devra non seulement bien connaître les outils numériques du secteur mais aussi les procédures propres au cabinet (organisation, moyens, système et mode de communication etc.).
Un collaborateur ouvert aux technologies du numérique qui connaît bien l’organisation d’un cabinet peut être le profil idéal (s’il ne croule pas sous les dossiers à gérer).
En général, il s’agit d’un collaborateur qui maîtrise bien les solutions digitales (logiciel informatique, application web ou mobile etc.), et auprès duquel tous les membres du cabinet font appel lorsqu’ils rencontrent un problème avec leur outil de production.
Côté soft skills, le référent numérique doit avoir le sens de l’organisation, des qualités relationnelles et de gestion du stress, être pédagogue, autonome, rigoureux, réactif, curieux, persévérant et diplomate (notamment auprès des collaborateurs refusant toute formation ou tout changement).
Où trouver un référent digital ?
Le référent digital peut se trouver au sein du cabinet d’expertise comptable ou en externe. Parfois, la mission est confiée à un ou plusieurs jeunes collaborateurs en alternance au sein du cabinet pour accompagner la mise en place d’outils collaboratifs ou de communication.
Dans d’autres cas, la mission de référent numérique peut aussi être confiée à un collaborateur ou à un groupe de collaborateurs, chacun se spécialisant sur un outil différent (pré-comptabilité, production, gestion etc.).
Enfin, les cabinets les plus avancés dans la transition digitale mettent également en place des parcours de formation (certification, ressource pédagogique, centre et réseaux de connaissance, etc.), afin de permettre à leurs collaborateurs d’acquérir les compétences nécessaires.
Vous comptez recruter un référent digital ? Consultez notre étude de cas “Être référent digital dans un grand cabinet d’expertise comptable” et découvrez le témoignage du groupe Eurex :