Le crédit de TVA est un enjeu clé pour de nombreuses entreprises, notamment celles soumises à des investissements importants ou à des taux de TVA réduits. Une gestion optimale de ce crédit permet non seulement d'améliorer la trésorerie, mais aussi d'éviter des sanctions en cas de redressement fiscal. Dans cet article, petit tour d’horizon du crédit de TVA et de son fonctionnement : découvrez tous nos conseils pour optimiser ce mécanisme pour vos clients !
Le crédit de TVA se matérialise dans le cadre des entreprises assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ces entreprises collectent la TVA sur les ventes ou services fournis et intègrent ce montant dans le prix final payé par les clients. En parallèle, elles ont le droit de soustraire la TVA qu'elles ont acquittée sur leurs achats ou investissements nécessaires à leur activité de celle collectée. La différence entre ces deux montants est versée au service des impôts des entreprises (SIE) compétent.
Lorsque la TVA déductible sur les achats excède la TVA perçue sur les ventes, l'entreprise se retrouve avec un crédit de TVA, qu'elle peut reporter ou demander à se faire rembourser.
À savoir que pour que la TVA soit déductible, plusieurs critères doivent être respectés :
Les secteurs les plus concernés par le crédit de TVA sont ceux qui supportent des dépenses élevées soumises à la TVA, mais dont les ventes ou prestations sont exonérées ou soumises à un taux réduit. Parmi eux, le secteur de l’exportation est notable, car les entreprises exportatrices ne facturent pas de TVA sur leurs ventes hors de l’UE, mais en paient sur leurs achats en France.
Les secteurs de la recherche et développement (R&D), de l’industrie manufacturière et de l’agriculture génèrent également des crédits de TVA élevés en raison de leurs investissements massifs et des taux réduits appliqués à certaines ventes. Le secteur immobilier et celui des énergies renouvelables accumulent des crédits de TVA durant les phases d'investissement avant que leurs projets ne génèrent des revenus soumis à la TVA, notamment dans la construction ou la vente d'énergie renouvelable.
Ces entreprises, qui déclarent la TVA sur une base mensuelle ou trimestrielle durant la période fiscale, sont éligibles au remboursement de leur crédit de TVA lorsque celui-ci dépasse 760 €. Pour celles qui procèdent à une déclaration de TVA annuelle, le remboursement est possible dès que le crédit atteint au moins 150 €.
Les entreprises sous ce régime peuvent demander le remboursement annuel de leur crédit de TVA si ce dernier s'élève à un minimum de 150 €. Elles ont également la possibilité de solliciter un remboursement lors du paiement de l'un des acomptes semestriels, à condition que le montant demandé soit au moins de 760 € et que le crédit de TVA concerne l'acquisition de biens d'immobilisation. Pour ces demandes, il est nécessaire de fournir les factures correspondantes en justificatif.
Encouragez vos clients à adopter une périodicité adaptée à leur situation financière et à leurs flux de TVA. Par exemple, les entreprises qui accumulent régulièrement des crédits de TVA peuvent opter pour des déclarations mensuelles, ce qui permet de solliciter un remboursement plus rapidement au lieu d’attendre la fin de l’année. Il est aussi essentiel de gérer efficacement le délai de paiement des fournisseurs pour éviter tout décalage dans le remboursement de la TVA collectée.
Il est important de bien suivre et documenter les achats liés à des biens d'immobilisation, en particulier pour les entreprises en régime simplifié. La TVA sur ces investissements est souvent à l'origine des crédits importants. Assurez-vous que vos clients conservent toutes les factures et documents justificatifs pour faciliter la demande de remboursement. Par exemple, lorsque des employés effectuent des achats pour l’entreprise avec une avance sur frais, la TVA payée peut être récupérée si les justificatifs sont correctement fournis.
Pour les entreprises sous le régime simplifié, il est possible de demander un remboursement partiel lors du versement des acomptes semestriels, à condition que le crédit de TVA soit supérieur à 760 € et provienne d'achats liés à des immobilisations. Cette option permet d’alléger la pression financière entre les périodes de déclaration.
Vérifiez systématiquement que les taux de TVA appliqués sont aux normes comptables en vigueur. Certaines erreurs dans l’application des taux peuvent entraîner un crédit de TVA non optimisé ou des ajustements inattendus. De plus, les secteurs bénéficiant de taux réduits doivent être particulièrement vigilants. La valeur probante doit toujours être attestée pour entrer en compte dans le calcul.
Toutes les dépenses professionnelles ne sont pas éligibles à la déduction de TVA. Il est donc crucial de vérifier que seules les dépenses nécessaires à l’activité sont comptabilisées pour optimiser le crédit de TVA. Par exemple, les dépenses de loisirs ou cadeaux clients sont exclues, même si elles sont documentées par une note de frais.
Si un crédit de TVA important persiste sur plusieurs périodes de déclaration, il est souvent plus avantageux de demander un remboursement plutôt que de le reporter indéfiniment. Il est ainsi possible d’améliorer la trésorerie de l’entreprise à court terme.
Le principal risque en cas de mauvaise gestion du crédit de TVA, c’est le redressement fiscal. En effet, si l'administration fiscale détecte des erreurs ou des incohérences dans les déclarations de TVA, elle peut procéder à un contrôle. Attention donc aux fausses factures ! Si des crédits de TVA non justifiés ou des déductions erronées sont constatés, l’entreprise peut être contrainte de rembourser les montants indûment perçus, avec des pénalités à la clé.
En cas de déclaration tardive, d’omission ou de crédit de TVA surestimé, l’entreprise peut aussi être sanctionnée par des pénalités financières. Des intérêts de retard s’appliquent, ce qui augmente considérablement le montant dû à l’administration fiscale.
Enfin, un crédit de TVA mal géré peut entraîner une immobilisation de trésorerie. Par exemple, si l’entreprise ne demande pas rapidement le remboursement de son crédit de TVA ou laisse s'accumuler un crédit important sans en solliciter la restitution, elle prive son activité de liquidités essentielles pour ses opérations courantes.
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